PAT de la Métropole Nice Côte-d’Azur

La MNCA, située dans les Alpes-Maritimes, regroupe 51 communes et compte 550 000 habitants répartis sur 1 465 km². C’est un territoire densément peuplé sur la frange littorale, qui abrite près de 80% de la population, mais dont 80% de son territoire est constitué de zones rurales ou montagnardes naturelles. Le territoire fait l’objet de forts contrastes de niveau de vie, les inégalités sociales sont très marquées avec un rapport de revenu qui varie de 1 à 6,8 points entre 10 % des ménages les plus pauvres et les 10% les plus aisés. Le taux de pauvreté y est plus élevé que le niveau national (17,5 % contre 14,1 % en 2017). Ainsi, plus de 96 000 personnes vivraient sous le seuil de pauvreté sur le territoire métropolitain en 2022. Bien que les indicateurs déterminent un vieillissement de la population, la tranche d'âge la plus représentée sur le territoire est celle des 20-24 ans. Côté santé, on constate que la région PACA est celle où le taux d’obésité est le plus bas en France, mais celui-ci augmente en continu. De plus en 2016, le taux de diabète dans les Alpes-Maritimes est le 2e plus faible de la Région. Le régime méditerranéen semble être un atout sur la Côte d’Azur (riche en végétaux et en graisses de qualité). Les habitants du Sud-Est consomment plus de fruits, de légumes et d’huiles végétales qu’au Nord de la France. Cependant, ce régime ne répond aujourd’hui que très partiellement aux recommandations de la diète méditerranéenne, qui est caractérisée scientifiquement comme le régime alimentaire le plus sain. Historiquement agricole avec sa plaine du Var, l’horticulture et le maraichage ont pris la première place dans l’économie niçoise du 19/20ème siècle. Les cultures ont finalement décliné et laissé place à d’autres activités économiques portées sur l’attractivité et le tourisme ainsi qu’aux résidences, et sous la pression foncière et immobilière, le foncier agricole est aujourd’hui rare et cher. En parallèle, une baisse de l’attractivité des métiers agricoles cumulée à un vieillissement de la population active (la moitié des agriculteurs seront en âge de prendre leur retraite dans les 10 années à suivre) rend inquiétant le renouvellement des générations. Ce déclin de l’activité agricole entraine un manque de production par rapport à la demande, ce qui induit peu de problème de débouchés pour les producteurs, qui ont de plus, développé des activités à forte valeur ajoutée (transformation sur la ferme, agritourisme…). Une seconde conséquence est la dépendance aux productions extérieures avec 98% des denrées alimentaires importées, acheminées par camion principalement. Ce qui représente 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la MNCA, alors que l’activité agricole en représente 1% (Plan climat – outil de diagnostic CIGALE AtmoSud). Face au changement climatique qui s’accélère et à l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes, le territoire de la MNCA est particulièrement exposé et vulnérable. Pour répondre à cet enjeu, la MNCA s’est engagée dans un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), une démarche de planification, à la fois stratégique et opérationnelle, de la transition écologique. En termes de pratiques agricoles, l’agriculture biologique (AB) est en forte progression sur la MNCA, avec 21% des exploitations certifiées AB et une croissance de 5,4%.