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CONTEXTE DU STAGE

Bordeaux Métropole est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) regroupant 28 communes et 814 000 habitants.

Bordeaux Métropole et un consortium de 44 partenaires sont lauréats d’un AMI « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires de la banque des territoires » de la Banque des Territoires. Le projet Recol’Terra : Redéfinir et transformer collectivement les territoires par l’agriculture et l’alimentation durables a pour objectif de développer une réponse systémique avec la création, l’adaptation ou la réorientation d’outils de production agricole (développement d’un réseau de fermes agroécologiques), de transformation (création d’une filière de transformation légumière locale) et de circuits de distribution (l’émergence d’une logistique alimentaire optimisée) adaptée aux besoins.

Pendant 18 mois d’octobre 2024 à avril 2026, le Consortium entame la phase de maturation du projet. Cette phase composée d’études a pour objectif de définir les innovations réalisées durant les cinq prochaines années sur le projet (phase de réalisation ayant lieu de 2026 à 2030). Ainsi, le stage « Benchmark des solutions logistiques alimentaires dans les circuits courts et de proximité » a pour objectif d’accompagner la recherche de solutions logistiques à mettre en place à partir de 2026.

AMBITION DE RECOL’TERRA SUR LA LOGISTIQUE ALIMENTAIRE

La logistique alimentaire peut se définir comme l’ensemble des processus et des activités visant à assurer l’approvisionnement, la transformation, le stockage, la préparation et la distribution des denrées alimentaires. L’alimentaire représente entre 10 et 15% des flux de marchandises sur l’agglomération bordelaise et 18% de l’empreinte carbone du territoire métropolitain. De plus, l’ADEME a montré que 19% de l’empreinte carbone de l’alimentation est liée aux transports des denrées alimentaires. La chaîne logistique de proximité est spécifique et fragmentée. Cette dernière traite de petits volumes répartis sur une multitude de fermes, devant être acheminés vers une multitude de points de vente. Les acteurs témoignent d’une sous-optimisation de cette logistique (non quantifiée). Elle est souvent réalisée par des non-professionnels, menant à la multiplication des circuits de distribution non optimisés et réalisés individuellement avec des véhicules souvent polluants Les agriculteurs mettent aussi en avant la dimension énergivore et chronophage de cette distribution. Selon une étude de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine en 2021, ce coût, peu répercuté sur le prix de vente, peut représenter jusqu’à 20% de leur chiffre d’affaires et environ 8h de travail hebdomadaire. La multiplicité des lieux de production et de leurs débouchés rend difficile les démarches d’amélioration de la logistique du premier kilomètre. La logistique du dernier kilomètre présente elle aussi de nombreux défis : points de vente nombreux et souvent situés dans des zones urbaines denses, diversité d’acteurs concernés, etc.

Une logistique optimisée permettra une relocalisation des filières alimentaires rémunératrices pour les producteurs, de rendre accessibles des produits locaux et de qualité pour les consommateurs et de réduire l’empreinte carbone de leur alimentation. L’ambition est donc de faire émerger une complémentarité de solutions logistiques, au nombre minimum de 4, pour acheminer les denrées alimentaires produites localement facilement vers les bassins de consommation, en réduisant leur impact carbone. Cela passera par l’émergence d’une combinaison de solutions pour faciliter et mutualiser la logistique des producteurs locaux et pour faire connaître les solutions logistiques existantes répondant aux besoins en approvisionnement local des acteurs de la distribution. Il s’agira de prendre en compte la complexité des circuits de proximité et la multiplicité des acteurs impliqués. Le travail sur la logistique est considéré comme un levier de réorganisation des flux, au-delà du territoire métropolitain, en réfléchissant notamment aux flux alimentaires intra-girondins.

Encadrement de la mission au sein de Bordeaux Métropole

Le stagiaire intégrera l’équipe Projet Alimentaire de Territoire de Bordeaux Métropole composé à minima de 5 agents et encadré par la coordinatrice du projet Recol’Terra.

Le projet Recol’Terra est un projet porté à l’échelle de plusieurs directions de Bordeaux Métropole, le stagiaire sera donc en interaction forte et travaillera étroitement avec deux autres équipes impliquées dans le projet :

  • Service Mobilité, portant la feuille de route logistique urbaine de Bordeaux Métropole
  • Servi des coopérations territoriales, portant la démarche de partenariats territoriaux avec les territoires girondins

MISSIONS DU STAGE

Les missions du stage définis ci-après seront menées en parallèle d’une étude externalisée concernant le diagnostic des flux et des pratiques, la structuration de schémas logistiques et le prototypage de solutions avec les acteurs locaux. Ainsi, le stage doit permettre à Bordeaux Métropole d’explorer le champ des possibles en matière de solutions logistiques et de les confronter au contexte local en répertoriant et mobilisant les acteurs.

Benchmark de solutions logistiques de circuits alimentaires de proximité et application au projet Recol’terra

Les travaux de stages seront un travail exploratoire pour le compte de Bordeaux Métropole et accompagné par la recherche notamment Bordeaux Sciences Agro et Kedge BS basé sur :

  • Étude bibliographique sur les circuits courts alimentaires de proximité et les enjeux de la logistique alimentaire de proximité en milieu urbain, péri-urbain et rural sur le territoire national
  • Recensement des solutions logistiques alimentaires de proximité disponibles sur le territoire national et présentes sur le territoire néo-aquitain à partir des travaux bibliographiques
  • Réalisation d’entretiens qualitatifs menés auprès de porteurs d’initiatives de solutions logistiques alimentaires de proximité sur le territoire national
  • Analyse des solutions au vu du contexte du projet Recol’Terra

Pour réaliser ce benchmark, le stagiaire pourra s’appuyer sur le réseau d’acteurs locaux et les réseaux de recherche partenaires autour des enjeux d’alimentation locale de proximité, et de la logistique urbaine.

Panorama (Recensement et qualification) des acteurs locaux en présence susceptibles d’être porteurs de solutions logistiques alimentaires pour la phase de réalisation

Un certain nombre d’acteurs locaux sont porteurs de solutions logistiques et de distribution en circuit alimentaire de proximité. L’objectif du stagiaire sera de recenser et qualifier le fonctionnement de chacun de ces acteurs au regard des objectifs du projet Recol’Terra ; afin de dégager des pistes de mobilisation de la ressource locale dans les solutions logistiques alimentaires mises en place durant la phase de réalisation.

Réflexion sur les critères d’évaluation et de sélection des solutions logistiques en termes de faisabilité (complexité, financier) et de résultats (environnementaux, développement territorial, etc.)

La réussite d’une solution logistique mise en place sera à évaluer selon un ensemble de critères en cohérence avec les objectifs fixés par le projet (développement territorial, répartition juste de la valeur le long de la chaine alimentaire, impact environnemental). Accompagné par la recherche, et à travers de la recherche bibliographique, le stagiaire pourra proposer un ensemble de critères pour déterminer la pertinence du déploiement des solutions logistiques sur le territoire au regard de l’ensemble des critères déterminés par le projet. Il aura également un travail d’accompagnement à la décision sur une pondération des critères.

PROFIL RECHERCHÉ

  • Etudiant(e) de niveau Bac + 4 ou 5, ingénieur agronome, master en développement territorial, …
  • Intérêt pour l’agriculture, l’alimentation, et les sujets liés aux fonctionnements logistiques de l’agro- alimentaire
  • Motivation à travailler dans les collectivités territoriales, et sens de l’intérêt général
  • Conduite d’entretien approfondi
  • Appétence pour le travail en équipe et le travail partenarial
  • Maitrise des outils bureautiques et connaissance d’outils digitaux de communication
  • Aisance orale, et capacité rédactionnelle
  • Rigueur et capacité d’autonomie
  • Force de proposition

CONDITIONS MATÉRIELLES

  • Idéalement 6 mois (minimum 4 mois)
  • A partir de janvier 2025 (possibilité d’un démarrage jusque mars 2025)
  • Lieu administratif de stage : Locaux Bordeaux Métropole – Quartier Mériadeck, Bordeaux
  • Repas : Présence de deux sites de restauration administrative
  • Remboursement à 50% possible du ticket de transport mensuel
  • Moyens matériels mis à disposition : bureau, ordinateur

Pour candidater

Démarrage possible à partir de janvier 2025 jusque mars 2025 Campagne de collecte des candidatures jusqu’au 20 décembre 2024 Etude des candidatures au fil de l’eau CV + Lettre de motivation à adresser : c.quiviger@bordeaux-metropole.fr

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