PAT de la Communauté de communes Cœur du Jura

Le territoire de la CC APS est un territoire rural « vieillissant », marqué par une faible densité d’habitants. Le territoire bénéficie cependant d’un certain dynamisme, grâce à l’implantation de zones d’activités économiques, une desserte assurée par les axes routiers et le réseau de transports ferroviaires ainsi qu’à la présence de deux filières agricoles performantes : le vin et le comté. Ces filières sont structurées de longue autour de modèles coopératifs. Malgré leur réussite économique, elles sont confrontées à des enjeux de renouvellement des générations, avec un nombre d’exploitants qui ne cessent de diminuer à chaque recensement(1 500 exploitations en 1970 contre 433 en 2020), des opportunités d’installation (en GAEC) qui ne coïncident pas avec les envies des nouveaux installants (en individuel), une augmentation de la taille moyenne des exploitations, une pression foncière agricole croissante (+11% pour le prix de l’hectare viticole entre 2020 et 2021), etc. En marge, les productions agricoles diversifiées sont peu représentées (26% des exploitations), non structurées et les porteurs de projet sont souvent des personnes non issues du milieu agricole et/ou du territoire. Concernant l’accessibilité des produits aux habitants, on note que la majorité des points de vente sont concentrés sur les bourg centres. Les habitants plébiscitent les supermarchés, avec une appétence croissante pour le hard discount. Lorsqu’interrogés, ces derniers indiquent souhaiter augmenter leur part d’achat de produits locaux, mais s’estiment freinés dans leur démarche par : 1/ un manque d’information sur les produits disponibles ; 2/ les incompatibilités horaires, avec des marchés ayant majoritairement lieu pendant les horaires de travail ; 3/ le prix, avec 1 habitant du territoire sur 16 qui a recours à l’aide alimentaire. La restauration collective est également un consommateur important sur le territoire, avec 11 établissements de restauration collective (6 scolaires, 2 hospitaliers, 2 médico-sociaux, 1 d’entreprise). Les logiques d’approvisionnement sont très variables d’un établissement à l’autre car directement corrélé au budget alloué. Si certains restaurants atteignent voire dépassent les objectifs de la loi EGALIM (e.g. le Collège Grévy à Poligny, avec 53% en AB dont 63% d'origine locale), d'autres éprouvent plus de difficultés à revoir leurs modalités d'approvisionnement. Fiche de présentation du projet – Reconnaissance officielle des PAT - Page 6/22 Enfin, la nature des activités agricoles sur la CC APS permet une moindre consommation en eau, en produits phytosanitaires et en fertilisants (bien que l’apport en fertilisants organiques sur les prairies franc comtoises ait augmenté sur les 10 dernières années) vis-à-vis d’autres régions agricoles françaises. En revanche, l’agriculture reste l’un des secteurs majeurs d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre sur le territoire.