Occitanie
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Vaucluse
Gard
Avec 12 000 hectares de terres agricoles, 400 exploitations dont 14% en agriculture biologique, le travail d’une terre exceptionnellement riche et fertile, à la confluence du Rhône et de la Durance, fait vivre le territoire. Pourtant, la tendance est à la réduction des terres disponibles pour l’agriculture. On estime que 71% de la surface agricole est soumise à des pressions importantes en raison de prix très élevés, d’accès difficiles, du morcellement des parcelles, des conflits d’usage. Dans un contexte de réchauffement climatique et de perte de biodiversité, le diagnostic du PCAET a montré que la contribution directe de l’agriculture aux émissions de GES est limitée mais l’impact des modes de consommation est élevé du fait des denrées importées. Les effets du changement climatiques se font déjà ressentir et impacteront fortement l’agriculture, particulièrement l’augmentation des températures, l’augmentation des phénomènes de sécheresses ou encore l’intensification du risque inondations. Le Grand Avignon concentre des disparités sociales importantes. Un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec un taux de personnes pouvant présenter des fragilités sociales (familles monoparentales, personnes sans diplôme, etc.) plus élevé que la moyenne régionale. Le diagnostic réalisé dans le cadre de l’Atelier Santé Ville met en exergue que davantage de personnes souffrent de cancers, de diabète et de cardiopathies qu’à l’échelle régionale, maladies liées aux pratiques alimentaires. On ne peut parler de réel « désert alimentaire » de fait de la présence de grandes surfaces, de marchés hebdomadaires et de petits commerces mais où l’on trouve encore peu de produits locaux et durables. Le diagnostic fait ressortir que le territoire dispose d’atouts non négligeables pour travailler à une relocalisation de l’alimentation et tendre vers davantage de résilience alimentaire, avec un potentiel de production agricole et de diversité culturale conséquent (relief, climat, qualité des sols, etc.). Un quart des surfaces est dédié à des productions primaires (fruits, légumes, viandes) avec la présence d’un secteur agroalimentaire dynamique. La zone d’activités d’Agroparc concentre par exemple de nombreux acteurs de la naturalité. Mais le territoire fait partie historiquement d’un bassin de production maraîchère et arboricole tourné principalement vers l’expédition. Sans pouvoir obtenir de données statistiques précises, nous savons que la majeure partie de la production sort du territoire. De nombreuses initiatives de relocalisation des circuits d’approvisionnement se sont multipliées mais qui touchent aujourd’hui un faible volume de produits et un faible nombre de consommateurs. On sait par ailleurs que 80% des achats alimentaires sont réalisés en grande distribution, avec une présence des hypermarchés très concentrée par rapport au nombre d’habitants. La restauration collective et ses 1.7 millions de repas distribués annuellement est une cible pour favoriser cette relocation. Le Grand Avignon compte 88 cantines dont 70 ayant commencé un diagnostic ma cantine. Selon les données ma cantine, 1% ont atteint les objectifs EGAlim avec en moyenne 19% de produits bio et 9% de produits durables et de qualité (hors bio). Concernant la restauration scolaire municipale des communes en particulier, elle présente de grandes variations d’organisation dans le Grand Avignon, avec des cantines livrant de 90 (Jonquerettes) à 5 000 repas/jour (cantine centrale d’Avignon) ; 10 communes sur 16 sont en gestion directe. Malgré le pourcentage faible de cantines ayant atteint les objectifs EGAlim il est à noter qu’elles ont toutes engagées des actions en faveur d’une alimentation durable et d’une réduction du gaspillage alimentaire. Enfin, le territoire du Grand Avignon bénéficie d’un écosystème d’acteurs engagés avec des acteurs exemplaires à chaque maillon de la chaîne : les quatre fermes Terre de Liens, la Ferme de la Durette spécialisée dans l’agroforesterie avec le soutien du GRAB, les chantiers d’insertion Semailles et le Mas de Carles, la conserverie Local en Bocal, et à proximité Les Jardins de Solène, les deux associations de producteurs Paysans d’Avignon et En Direct de Nos fermes, la ferme urbaine Le Tipi ou encore les jardins partagés de l’Espelido, et beaucoup d’autres encore. Les partenaires institutionnels se mobilisent également dans l’écosystème de l’alimentation durable locale avec une action proactive de la SAFER, des Chambres d’Agriculture et des réseaux ADEAR, Agribio, etc.