Le territoire
Caractéristiques et enjeux du territoire
En 2019, la Délégation du Grand Bergeracois a lancé un diagnostic sur son territoire pour connaître les atouts et limites en matière agricole et de politique alimentaire du Grand Bergeracois et l’opportunité que constitue le PAT. Celui-ci a permis de mieux connaître l'existant en terme d'acteurs, de synergies avec les outils en place (SCOT, PLUI...), et ainsi pouvoir évaluer les enjeux et mettre en place les actions en lien avec les 8 thématiques pour une véritable politique agricole et alimentaire.
Le Grand Bergeracois représente un poids important dans l’agriculture de la Dordogne. Il existe 1279 exploitations agricoles dans le Grand Bergeracois pour une SAU de 59 734 ha (selon le recensement agricole de 2020). ceux sont 411 exploitations en moins et une diminution de 1450 ha de SAU par rapport au recensement de 2010. De plus, sur le plan sociologique, le vieillissement des actifs agricoles n’est pas compensé par les nouveaux entrants, et les transmissions d’exploitations sont difficiles. L'enjeu sur cette thématique est de pouvoir susciter de nouvelles vocations agricoles pour éviter ainsi une non reprise des exploitations car aujourd'hui 31 % de ces exploitants ont plus de 60 ans. Dans ce contexte, la crise agricole est aussi foncière : l’urbanisation et le recul des activités
agricoles génèrent une pression à l’artificialisation des sols, et ce malgré les mesures de préservation des espaces agricoles.
Pour autant, le Grand Bergeracois peut se prévaloir d’une certaine diversité des filières agricoles présentes sur son territoire : polyculture, céréales, viticulture, élevages bovins laitiers et à viande, autres élevages dont les élevages avicoles (oies et canards), cultures permanentes...En termes de filière, la viticulture, qui représente près de 50 % des
exploitations et plus d’un tiers de la SAU, contribue au rayonnement agricole du territoire grâce à des
appellations jouissant d’une certaine notoriété. cependant, au niveau économique, les producteurs font face à la faiblesse et à la volatilité des prix - et donc de leurs revenus. Enfin, le réchauffement climatique, la hausse de la fréquence des évènements météorologiques extrêmes et la raréfaction de la ressource en eau aggravent la situation de l’agriculture.
Par ailleurs, le diagnostic de l’état initial de l’environnement réalisé pour le SCoT Bergeracois fait état des impacts de l’agriculture sur la qualité des eaux souterraines. « Les masses d’eau souterraines présentent dans le Bergeracois rencontrent dans l’ensemble des problèmes qualitatifs. En effet, sur les 13 aquifères présents, 5 présentent des pollutions diffuses aux phytosanitaires, nitrates et pesticides. Les activités agricoles sont en partie à l’origine de ces pollutions diffuses, générées par la culture céréalière, le maraichage, la viticulture. L’objectif du PAT, en lien avec le Contrat de Progrès Territorial de l'Agence de l'Eau Adour Garonne est de pouvoir identifier, analyser et remettre en fonction des puits de captages en nappas alluviales d'eau potable, tout en sensibilisant les producteurs a des pratiques plus vertueuses.
De façon générale, le secteur agroalimentaire bergeracois se distingue par son engagement prononcé dans des démarches de qualité et d’agriculture biologique. Selon le RA 2010, près de 50 % des exploitants agricoles du Bergeracois bénéficient de signes de qualité (contre seulement 31% en Dordogne), dont 42 % pour des signes AOC, AOP, IGP et les labels de qualité (ex : Label Rouge). De plus, plus de 8 % des exploitations sont engagées dans l’agriculture biologique.
Au niveau de la transformation, l’industrie agroalimentaire constitue une part importante du secteur industriel, au niveau du Grand Bergeracois ce sont 51 établissements industriels de transformation agroalimentaire qui opèrent sur le territoire. Seules 8 % d’entre elles se dédient à la transformation de légumes, ce qui confirme la faiblesse
caractérisée de la filière maraîchère - légumes du territoire.
Au niveau de la distribution, le Grand Bergeracois compte 29 % d’exploitants qui commercialisent leurs produits en circuits courts, les marchés locaux contribuent de manière notable aux forces agroalimentaires du Grand Bergeracois. Sur les 35 sites accueillant des marchés des producteurs de Pays en Dordogne, 15 d’entre eux se trouvent sur
le territoire du Grand Bergeracois.
En matière de plateformes physiques de mise en relation de l’offre et de la demande (mutualisation des commandes, des stockages et des approvisionnements) la Dordogne est dotée de l'association de producteurs Manger Bio Périgord. Cette plateforme se fournit exclusivement en produits issus de l’agriculture biologique pour approvisionner la restauration collective publique qui ne constitue un débouché que pour 27 % des producteurs. Cette plateforme possède 2 points de collecte (Périgueux et Bergerac). En matière de transport, une entreprise se trouve en position quasi monopolistique sur le marché du transport frigorifique de denrées alimentaire en Dordogne. Cette situation est susceptible de créer un fort risque sur l’approvisionnement en cas de cessation d’activité de cette entreprise.
La restauration collective publique est gérée majoritairement en gestion directe et décentralisée avec 91 % des repas
préparés sur place. Le besoin de formation du personnel de cuisine au “bien manger local” est un des axes privilégié par le PAT.
la sensibilisation des citoyens et des consommateurs, dans leurs pratiques quotidiennes, aux enjeux de préservation de l’environnement, de santé publique ainsi que de développement économique territorial fait parti des thématiques mises en œuvre sur le territoire du PAT.
Enfin, le système alimentaire du Grand Bergeracois peut miser sur les synergies avec son potentiel touristique. Riche de son patrimoine historique (bastides, villages classés, etc.) et naturel (zones Natura 2000), et bénéficiant de la notoriété de l’image du Périgord.
Si le Bergeracois possède des atouts agricoles et agroalimentaires spécifiques, ceux-ci n’en sont pas moins menacés par la crise globale du monde rural et agricole en France, une crise à plusieurs dimensions.
Sur le plan sociologique et démographique, la force de travail agricole et le bassin de consommation alimentaire sont grevés par la prégnance du chômage, de la pauvreté, et par le vieillissement de la population du Grand Bergeracois.
Le taux de pauvreté du Grand Bergeracois (17% en moyenne pondérée sur les 4 EPCI) est supérieur de 3 points à la moyenne nationale. Or, la situation de pauvreté est fortement corrélée à la situation d’insécurité alimentaire.
Aujourd'hui, le PAT du Grand Bergeracois se veut systémique, conscient des enjeux sociaux, environnementaux et économiques, les actions sont menées en faveur d'une résilience agricole et alimentaire du territoire.
Chiffres clés du territoire
99 711 habitants
128 communes
55,25 habitants/km2
1 804,83km2 de communes
37,38% de SAU
18,87% de la SAU en bio
1 517 exploitations
37 hectares de SAU
12,41% de chômage
20 320,00€ de revenu médian
654,38 hectares artificialisés
Gouvernance
Porteurs du projet
Nom de l'instance de décision
Partenaires de l'instance de décision
Partenaires engagés dans la mise en oeuvre du PAT
DRAAF, ADEME, Région NA, DDETSPP, Conseil Départemental, SCOT, Agence de l'Eau Adour Garonne
Chambre d'Agriculture, Agrobio Périgord, SAFER, Pays en graine,
Manger Bio Périgord, SCIC Nourrir l'avenir, Collectif "les pieds dans le plat", CREPAQ, Communes
Banque Alimentaire
Contrat Local de Santé
UDCCAS
L'attache Rapide
SMDE 24, Epidropt, Conseil de Développement
Axes
thématiques
- Pas engagé dans cette thématique
- Engagé
- Ressource
Objectifs et actions
Les objectifs stratégiques du projet
Les principales actions du PAT par axes thématiques
Évaluation
Dispositif de suivi-évaluation
Méthode(s) d'évaluation utilisée(s)
Coopération
Actions conjointes avec d'autres dispositifs relevant de politiques publiques territoriales
Objectif 4 : Pérenniser les activités humaines en milieu rural en favorisant l'installation en agriculture et la transmission des exploitations agricoles
Objectif 39 : Protéger et valoriser durablement le foncier agricole et forestier
Objectif 59 : Développer la prévention et la valorisation des bio déchets
Dans le but de favoriser l’appropriation de la feuille de route Néo Terra par les territoires, d’accélérer les transitions et d’amorcer la prochaine contractualisation territoriale, l’expérimentation « Territoires et Néo Terra », votée en séance plénière le 5 Octobre 2020, a compris un panel diversifié de 5 territoires test :
- Grand Bergeracois,
- Vallée de la Dordogne Corrézienne,
- La Rochelle – Ré – Aunis,
- Grand Poitiers – Haut Poitou – Vallées du Clain,
- Haute Lande – Armagnac.
L’expérimentation s'est voulu être une démarche transversale, intégrée et partenariale, où le territoire et la Région ont co-construient ensemble.
Certaines des ambitions de la feuille de route Néo terra recoupe les thématiques du PAT du grand Bergeracois :
- Retrouver partout de l’eau en quantité et de bonne qualité
- Rendre accessible à toutes et tous des produits sains, locaux et de qualité
- Transformer les produits agroalimentaires au plus proche des territoires de production et consommation.
- Étendre l’agroécologie à l’ensemble des exploitations agricoles tout en suscitant des vocations.
Coopération inter-PAT
Coopération interterritoriale
PAT membre des réseaux
Moyens financiers et humains
Dispositifs financiers mobilisés
Moyens humains
Contact
Céline Jardin
06 15 89 52 25
c.jardin@la-cab.fr
Développement Economique
Animatrice
Demaine de la Tour "La Tour Est"CS 40012 24100 Bergerac
Pour aller plus loin
Détail des sources
Limites administratives des communes : DGFiP et IGN - 2023 - Territoire
Habitants : INSEE - 2020 - Territoire
Communes : INSEE - 2023 - Territoire
Habitants /km2 : INSEE - 2020 - Territoire
%SAU : Agreste - 2020 - Territoire
Exploitations : ANCT - 2020 - Territoire
Exploitations bio : ONB et Agence Bio - 2020 - Territoire
%SAU en bio : ONB et Agence Bio - 2020 - Territoire
Chiffres OTEX : Agreste - 2022 - Territoire
Emission GES : ANCT - 2018 - Territoire