PAT de la Communauté de Communes du Massif du Sancy

Le diagnostic du système alimentaire et agricole du territoire a clairement mis le doigt sur une fragilité du territoire quant à sa capacité à résister à un choc systémique tel que nous avons pu le connaître avec la pandémie liée au COVID19. Cette fragilité vient pour l’essentiel de sa topographie, ce territoire de moyenne montagne s’est en effet spécialisé au XXème siècle sur ses atouts : le tourisme, notamment le ski, et le fromage. Cette stratégie est plutôt payante depuis des années mais elle fait face, aujourd’hui, à des modifications du contexte environnemental et social. Le développement agricole du territoire est donc intimement lié à celui du tourisme, de nombreuses fermes ont développé des stratégies très spécifiques orientées vers la population touristique (magasins de produits régionaux à la ferme, visite de fermes, participation à la traite, auberge, gîte…). Les autres exploitations du territoire (bovin viande / ovin viande) sont, quant à elles, majoritairement dépendantes de filières longues sans connexion avec les besoins alimentaires du territoire (filières d’exportation). De même, l’offre proposée par la distribution de proximité et la restauration commerciale est pilotée par la demande et l’affluence touristique du territoire. Dans ce contexte d’hyperspécialisation du territoire, les questions suivantes se posent donc : - Comment diversifier l’offre alimentaire du territoire, la rendre plus qualitative pour certains produits et plus locale (départementale/régionale) ? - Comment initier une transition du secteur de la restauration vers des produits plus durables et locaux ? - Est-il possible de développer d’autres productions valorisantes pour les agriculteurs sur notre territoire, notamment pour les filières viandes (bovin/ovin) et les produits dérivés en lait hors fromages AOP ? - Quelle place pour les petites productions végétales (maraîchage de montagne, petits fruits, plantes aromatiques et médicinales) ? - Comment redonner du sens à « l’acte de manger » et abaisser les tensions et controverses autour de l’alimentation ? - Enfin, comment démocratiser une alimentation de qualité, la rendre accessible à tous et rémunératrice pour les producteurs ?