PAT de la Métropole de Lyon

L’analyse du métabolisme alimentaire dans un rayon de 50 km a mis en évidence le faible ancrage territorial de l’alimentation : les productions de ce territoire ne représentent que 4,6% de la valeur de ce qui est consommé par les habitantes et habitants. Ce taux d’autonomie est un plus élevé sur certaines productions, notamment les légumes (9,5%) et les bovins laitiers (7,6%). Pour autant, la région lyonnaise abrite une activité agricole dynamique et diversifiée, où l’ensemble des productions sont représentées. Les produits sont aujourd’hui majoritairement valorisés dans des filières longues, avec 95% des productions exportées hors du territoire. Il existe ainsi un fort potentiel, puisque l’analyse montre que le territoire pourrait être autonome à 93% si l’on consommait l’ensemble des denrées produites dans un rayon de 50 km autour de Lyon. Sans s’enfermer dans une logique d’autarcie ni de repli, le renforcement de la résilience alimentaire par la structuration de filières de proximité constitue un des 2 piliers majeurs du PAT. Le maintien et le développement des 240 fermes de la Métropole est une priorité. Il s’agit également d’aborder cette question à une échelle qui dépasse le territoire métropolitain, en renforçant la coopération avec les collectivités voisines dans un rayon de 50 km.  

L’analyse des pratiques alimentaires des habitantes et habitants permet par ailleurs de prendre la mesure d’une précarité alimentaire très importante : un tiers des personnes interrogées déclarent ne pas avoir les moyens de s’alimenter correctement, avec des repas équilibrés, et 15% des ménages disent ne pas avoir les moyens financiers de toujours manger à leur faim. Pour autant, 9 personnes sur 10 déclarent être conscientes du rôle de l’alimentation dans leur santé. La justice alimentaire constitue ainsi le deuxième pilier du PAT qui vise un accès digne à une alimentation saine et de qualité pour toutes et tous.