Le territoire
Caractéristiques et enjeux du territoire
Le Syndicat Mixte Baie de Somme 3 Vallées est ainsi chargé de la mise en œuvre de la Charte du Parc Naturel Régional. Il assure, de plus, l'élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), et de son volet énergétique, le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), dans lequel s'inscrit le PAT.
Ces travaux sont menés pour le compte et en partenariat avec les EPCI suivants :
- la Communauté de communes du Ponthieu - Marquenterre (71 communes, 39 952 habitants ; 70% de la surface du territoire est dédiée à l'agriculture pour 497 exploitations agricoles en activité)
- la Communauté d'agglomération de la Baie de Somme (43 communes, 48 930 habitants ; 65% de la surface du territoire est dédiée à l'agriculture pour 305 exploitations agricoles en activité)
- la Communauté de communes du Vimeu (25 communes, 22 536 habitants ; 77% de la surface du territoire est dédiée à l'agriculture pour 196 exploitations agricoles en activité)
Au sein de la Charte du Parc Naturel Régional, sont ciblées des actions concrètes portant sur la production et la consommation responsables, la mise en place de circuits alimentaires de proximité.
Le territoire comprend 971 exploitations agricoles en activité ; cependant, l'orientation technico-économique polyculture poly-élevage n'est plus prépondérante à l'échelle du Parc Naturel Régional, étant progressivement gagnée par l'orientation technico-économique représentant les grandes cultures (céréales et oléoprotéagineux, pommes de terre, betteraves et autres légumes de plein champ). Parmi ces 971 exploitations, 28 sont en agriculture biologique.
Comme par ailleurs, moins nombreuses, les exploitations s'agrandissent au profit notamment de regroupements. Le renouvellement des générations d'agriculteurs ainsi que l'emploi d'une main d'œuvre salariée qualifiée de façon pérenne dans le temps sont deux enjeux forts.
On estime que d'ici à 2026, 1/3 des agriculteurs en activité seront à la retraite en 2026 ; 267 fermes sont concernées sur le territoire.
Concernant les productions, cette région historiquement tournée vers l'élevage souffre des crises affectant ce secteur, notamment dans les zones moins favorisées telles que la vallée de la Somme, les zones humides ou encore les bas champs, zones poldérisées depuis des siècles.
Comme par ailleurs, le dérèglement climatique affecte le cycle des productions ; l'enjeu de risque submersion et de salinisation des terres de ce territoire sur sa façade littorale n'est pas anodin. Le risque aléa érosion et ruissellement est fort dans certaines zones, ce qui impacte nécessairement la qualité de l'eau. La gestion quantitative est également un enjeu au regard de la présence des zones humides et du nécessaire partage de la ressource, notamment en période de forte fréquentation estivale de ce territoire très convoité par les touristes.
Avec sa façade maritime et estuarienne, le territoire dispose de toute une filière halieutique diversifiée : depuis 1981, 15 entreprises individuelles exploitent des moules sur bouchots sur 5 kilomètre de littoral, seule Spécialité Traditionnelle garantie des Hauts-de-France. La majorité de la production est écoulée en direct, dans un rayon de 50 kilomètres. La pêche à pied est également orientée vers la coque de la Baie de Somme, les vers et la cueillette de végétaux marins, uniquement sur gisement naturel (le plus grand gisement européen de coques). Ces activités de pêche à coques, végétaux et vers marins très spécifiques et historiquement implantées peinent à trouver un marché local en frais et souffrent de la concurrence des productions de culture. Depuis quelques années également, ces productions y compris la moule de Bouchot souffrent des impacts du dérèglement climatique, des pressions sanitaires (y compris anthropiques) et du développement de pathogènes, sans compter l'apparition de nouveaux prédateurs exotiques (exemple du crabe asiatique sur moules) ou encore la problématique de l'ensablement de la Baie de Somme.
L'activité de pêche embarquée, bien qu'en déclin, reste présente. Aujourd'hui, si les bateaux débarquent moins sur les ports historiques du Crotoy et du Hourdel à cause de la problématique d'ensablement de la Baie, on note encore 28 bateaux en activité, très polyvalents : chalut de fond, chalut à crevette, drague à coquilles St Jacques, Tamis à civelle. La crevette grise de la Baie de Somme est pêchée par 4 artisans marins pêcheurs de la Baie et représente 5 à 10% de la production nationale. La Baie représente une zone nourricière très importante pour la plie, la sole, la limande.
La Baie de Somme est reconnue également pour l'AOP Agneaux des Prés Salés de la Baie de Somme, qui regroupe 10 éleveurs. Ce produit est présenté sur le circuit en local et chez les restaurateurs dès la seconde partie de l'été (juillet) jusqu'en fin d'année (novembre). Les agneaux sont élevés sur prés salés (appelées mollières localement) et consomment une végétation halophyte, sur une période au pâturage de minimum 75 jours. L'élevage ovin sur les prés salés participe à l'identité paysagère et écologique de la Baie de Somme. Au mois de Septembre a d'ailleurs lieu la fête annuelle du mouton qui rassemble plusieurs milliers de visiteurs.
Enfin, si elles sont peu nombreuses, il existe également des productions végétales spécialisées telles que :
- des légumes frais, plants de légumes, fraises et autres petits fruits rouges,
- des protéagineux et légumes secs,
- des fleurs et plantes ornementales,
- des plantes à parfum, médicinale et aromatiques.
L'élevage est principalement constitué par des cheptels bovins laitiers et allaitants ; le cheptel des ovins se trouve représenté majoritairement par l'AOP des Prés Salés.
On note la présence de quelques élevages caprins laitiers, d'élevage de volailles (chair, œufs, lapins) et d'une escargotière.
Des débouchés existent pour toutes ces productions, avec les principaux foyers de population (Abbevillois, Vimeu industriel), les visiteurs, et l'ensemble de la restauration collective, qu'elle soit publique ou privée, de la petite enfance aux seniors.
On note une centaine de producteurs qui vendent et/ou transforment tout ou partie de leur production en direct. Seuls ou via la SAS Somme Produits locaux, ces producteurs travaillent pour certains avec la restauration hors domicile (collective ou commerciale). Des partenariats forts sont noués avec les 11 collèges du territoire qui sont engagés depuis plus de 10 ans dans le développement de l'approvisionnement en produits locaux et de qualité, via l'impulsion du département de la Somme et de la Chambre d'agriculture. Aujourd'hui, il s'agit d'accompagner les producteurs vers de nouveaux acteurs de la restauration collective, de mettre en relation l'offre et la demande, et de développer des solutions permettant de soutenir une petite logistique locale efficace. L'enjeu est de taille, face à des fonctionnements historiques de la gestion collective plutôt orientés vers la gestion concédée. Malgré tout, des expériences réussies de retour à la gestion directe avec un approvisionnement en majorité sur des produits locaux et de qualité existent et peuvent faire sens ; il est également possible d'accompagner à la rédaction de marchés publics permettant de favoriser la place des produits locaux et de qualité dans les assiettes des convives, sous réserve également que les équipements soient adéquats (se pose souvent la problématique de légumeries fermées ou de manque de personnel qualifié). L'enjeu est également de faire travailler ensemble les acteurs de la transformation ; certains équipements pourraient être mobilisés pour de la prestation de service en local par exemple.
Enfin, il s'agit de faire connaître et reconnaître ces productions, ces métiers de la terre et de la mer et les enjeux auxquels ils sont confrontés, notamment à destination du grand public et des élus. La distanciation cognitive entre production alimentaire et produits présents dans les assiettes est grande. Il s'agit de recréer du lien entre tous les acteurs de la chaine alimentaire.
Les enjeux de santé sur le territoire sont en lien fort avec les caractéristiques essentielles de sa population. Ainsi, 31% de la population a plus de 60 ans et 41% des personnes de 75 ans et plus vivent seules à leur domicile, dont une majorité de femmes. Le vieillissement de la population est en enjeu particulier pour ce territoire, également très rural.
Les commerces de proximité sont majoritairement accessibles en voiture et la question de la mobilité sur le territoire est un enjeu fort.
On dénombre 7 440 patients suivis pour un diabète de type 1 ou 2, première pathologie de la population du territoire, devant les tumeurs malignes, l'insuffisance cardiaque, les cardiopathies, les maladies coronaires.
Le taux de chômage des 15 - 64 ans est situé entre 13 et 17.8% selon les EPCI ; le taux de pauvreté oscille entre 13 et 18%. La ville d'Abbeville porte par ailleurs une politique de la ville en faveur des quartiers prioritaires de son territoire. La thématique " santé prévention - précarité alimentaire" est actuellement en cours de construction, dans le cadre du renouvellement de contrat de ville sur la période 2024 - 2030.
Les enjeux identifiés concernent : la précarité alimentaire (notamment celle touchant des "nouveaux" publics tels que les étudiants, les travailleurs pauvres ou les retraités), la difficulté pour les associations d'aide alimentaire pour s'approvisionner en produits (notamment produits bruts et de qualité), le manque de coordination entre les structures d'aide alimentaire, des locaux exigus et non adaptés au stockage des denrées ou à la réalisation d'ateliers cuisine, des zones blanches et une précarité alimentaire liée à la difficulté d'accessibilité physique à l'alimentation entre autres.
Finalement, l'enjeu du PAT est de permettre une alimentation locale et de qualité, qui soit équitable pour tous : producteurs et habitants.
Le PAT est organisé autour de 4 orientations et 13 objectifs stratégiques :
Orientation 1 : une agriculture à hauteur des enjeux du Parc Naturel Régional
1.1 Développer et soutenir l'agroécologie
1.2 Appuyer une politique locale de soutien forte à l'agriculture et à sa transition vers l'agroécologie
1.3 Sensibiliser le grand public et les élus à la transition écologique comme clé de la souveraineté alimentaire
1.4 Accompagner la diversification des fermes
Orientation 2 : créer de la valeur ajoutée et mettre en réseaux les acteurs de la chaine alimentaire
2.1 Promouvoir et développer les SIQO et labels sur le territoire pour créer de la valeur ajoutée et de nouveaux débouchés
2.2 Développer, structurer et soutenir les filières alimentaires de proximité mettant en relation agriculteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs
Orientation 3 : le PCAET au service de l'éducation du territoire
3.1 Sensibiliser à l'alimentation de qualité et durable, aux enjeux nutritionnels de la petite enfance aux seniors
3.2 Lutter contre le gaspillage alimentaire
3.3 Valoriser les co-produits issus des productions agricoles (terre et mer)
3.4 Intégrer plus de produits locaux et de qualité dans la restauration collective, pour une alimentation plus saine, plus durable, en lien avec les objectifs de la loi EGAlim
Orientation 4 : une alimentation locale, de qualité et équitable pour tous, à tous les âges de la vie (producteurs et habitants)
4.1 Conforter les parcours de réappropriation à l'alimentation auprès des bénéficiaires de l'aide alimentaire
4.2 Développer l'interconnaissance et la coopération entre les acteurs oeuvrant à la lutte contre la précarité alimentaire
4.3 Privilégier l'approvisionnement en circuits courts de proximité pour proposer des produits alimentaires diversifiés, frais et de bonne qualité, à destination des structures d'aide alimentaire et à leurs bénéficiaires
Chiffres clés du territoire
111 319 habitants
140 communes
80,65 habitants/km2
1 380,21km2 de communes
68,58% de SAU
1,54% de la SAU en bio
1 009 exploitations
28 exploitations bio
68 hectares de SAU
15.3% de pauvreté
13,46% de chômage
20 030,00€ de revenu médian
5000 personnes inscrites à l'aide alimentaire
637,38 hectares artificialisés
Gouvernance
Porteurs du projet
Nom de l'instance de décision
Partenaires de l'instance de décision
Partenaires engagés dans la mise en oeuvre du PAT
Chambre d'agriculture de la Somme
Axes
thématiques
- Pas engagé dans cette thématique
- Engagé
- Ressource
Objectifs et actions
Les objectifs stratégiques du projet
Les principales actions du PAT par axes thématiques
Évaluation
Dispositif de suivi-évaluation
Méthode(s) d'évaluation utilisée(s)
La chargée de mission a répondu à l'AMI " Dispositif d'accompagnement visant à mettre en œuvre un système de suivi évaluation de son PAT & prévoir une évaluation d'impact".
Coopération
Actions conjointes avec d'autres dispositifs relevant de politiques publiques territoriales
Action C-4 du PCAET : Promouvoir les pratiques agricoles favorables au stockage du carbone et à la qualité de l'air.
Descriptif de l'action : il s'agira de valoriser les initiatives existantes / sensibiliser les exploitants sur les thématiques suivantes :
- légumineuses, cultures intermédiaires, matière organique
- agriculture de conservation des sols, intégrée ou en AB
- IAE
- développer les PSE
- animer des groupes innovation
- animer des groupes en AB
- volet valorisation des prairies du programme PMAZH
Indicateurs de la fiche action PCAET C-4 :
- SAU de légumineuses
- Nombre d'exploitation en HVE ou en agriculture biologique
- Nombre d'exploitations engagées dans un groupe innovation
Lien avec l'action C-4 et les actions du plan d'action du PAT :
Action 1.1.1 : renforcer la diffusion des résultats des expérimentations menées dans le cadre de la transition agroécologique
Action 1.1.2 : étudier la pertinence des Paiements pour Services Environnementaux
Action 1.2.5 : permettre l'ouverture du territoire du PNR aux politiques incitatives publiques telles que les Mesures Agro Environnementales et Climatiques
Action C-5 du PCAET : Conforter les filières alimentaires locales responsables en circuits de proximité
Descriptif de l'action : Il s'agira d'élaborer un Programme Alimentaire Territorial concerté ; de sensibiliser les habitants aux thématiques suivantes : gaspillage alimentaire, saisonnalité, alimentation bas carbone. Il est prévu la promotion des points de vente des produits locaux, des plateformes de mise en relation consommateurs / producteurs, les marques et labels et la place des produits locaux ou bio dans la restauration collective.
Indicateurs de la fiche action PCAET C-5 :
- Part des exploitations commercialisant en circuits courts
- Part des exploitations ayant une activité de diversification
Lien avec l'action C-5 et les actions du plan d'action du PAT :
Action 2.1.2 : sensibiliser et encourager les producteurs de la terre et de la mer à s'engager vers les SIQO et marques collectives
Action 2.1.3 : favoriser l'interconnaissance entre acheteurs de la restauration collective et les producteurs sous SIQO
Action 2.2.2 : densifier les filières alimentaires de proximité en facilitant un approvisionnement local par les opérateurs de la transformation et de la distribution dans une logique équitable et durable sur le long terme
Actions 3.1.1 à 3.4.9 inclues (cf plan d'action du PAT)
Action C-6 du PCAET : Développer les filières de l'économie circulaire et des productions agrosourcées
Descriptif de l'action : développer les filières miscanthus notamment sur les aires d'alimentation de captages prioritaires, les friches industrielles et prévenir l'érosion des sols. Développer la filière lin locale et les matériaux agrosourcés.
Indicateurs de la fiche action PCAET C-6 :
- SAU dédiée au miscanthus ou autre culture non alimentaire
Lien avec l'action C-6 et les actions du plan d'action du PAT :
Actions 3.3.1 et 3.3.2 : développer localement la valorisation des déchets coquilliers à partir des résultats de l'expérimentation Tricoquille
Action E-6 du PCAET : Accompagner les projets de méthanisation agricole dans le cadre d'un dialogue territorial
Descriptif de l'action : développer la méthanisation des bio-déchets et déchets verts des ménages dans les installations locales ; intégrer ces projets dans le respect des prescriptions paysagères et environnementales locales.
Indicateurs de la fiche action PCAET E-6 :
Nombre d'unités de méthanisation installées
Action F-4 du PCAET : Maintenir les milieux naturels et les infrastructures agro-écologiques fonctionnels
Descriptif de l'action : préserver des sites naturels à enjeux et des courtils de plateaux en lien avec les usages et filières (continuités écologiques, haies à maintenir, plans bocagers communaux, mares, vergers conservatoires) ; développer des PSE.
Indicateurs de la fiche action PCAET F-4 :
- Linéaires de haies plantées par an
- Evolution de la SAU en Surface Toujours en Herbe par rapport à 2012
Lien avec l'action F-4 et les actions du plan d'action du PAT :
Action 1.1.2 : étudier la pertinence des Paiements pour Services Environnementaux
Action 1.2.2 : accompagner les collectivités pilotant une démarche de lutte contre l'érosion et le ruissellement des sols agricoles en favorisant une réflexion autour de l'aménagement parcellaire et en intégrant des prescriptions issues de ces réflexions au sein des documents de type PLH / PLUiH, afin de légitimer l'intervention de la collectivité publique vis à vis des enjeux liés à l'érosion.
Action 1.2.5 : permettre l'ouverture du territoire du PNR aux politiques incitatives publiques telles que les Mesures Agro Environnementales et Climatiques
2.2 > Révéler les identités et les spécificités des paysages entre terre et mer
2.2.1> renforcer la vitalité de l'espace agricole et de l'espace maritime en :
- encourageant le développement et la diversification des activités agricoles
- valoriser les productions labellisées
- préserver et renforcer le maillage bocager du territoire
- limiter l'urbanisation des espaces agricoles naturels et forestiers en évitant au possible les terres de bonne valeur agronomique
Egalement dans son axe 3 (s'affirmer comme territoire de bien être et de bien vivre en lien avec l'identité patrimoniale et touristique :
3.1> Accroitre le rapport avec la nature et le territoire
3.1.1> assurer un développement résilient face au territoire en :
- préserver les prairies concernées par les zones d'expansion des crues et affirmer le rôle des haies dans la gestion du ruissellement
3.1.2> accompagner le renforcement des circuits courts et la valorisation du terroir en :
- pérenniser les productions alimentaires locales en vente directe
- créer des espaces d'agriculture de proximité aux franges des villages et des bourgs
- encourager le commerce ambulant et les marchés locaux
Les documents d’urbanisme réglementeront les exigences d’insertion paysagère et les principes bioclimatiques à respecter pour les zones d’activités économiques, artisanales, commerciales et industrielles.
Ils déclineront également :
• les exigences en matière de végétalisation
• les possibilités de mutualisation des usages
Les opérations d’aménagement trouveront un équilibre entre optimisation foncière des ZAe et traitement environnemental et paysager, ( perméabilité des espaces de stationnement notamment).
- La gestion des espaces verts doit encourager le recours à des essences locales, la gestion différenciée, la création d’ombrages et dans la mesure du possible le respect de l’intégrité des sols. Les opérations d’aménagement seront résilientes face au changement climatique.
- Les documents d’urbanisme assureront la perméabilité des clôtures au sein des ZAE, pour les rendre franchissables par la petite faune.
- Les documents d’urbanisme veilleront également à limiter la pollution lumineuse et à planifier leur extinction nocturne (pour les enseignes lumineuses notamment).
La pérennisation des activités agricoles
- Les documents d’urbanisme doivent tenir compte, au sein des espaces agricoles des caractéristiques paysagères et environnementales. Les espaces à vocation agricole sont intégrés à un zonage A ou N.
- Le règlement des documents d’urbanisme devra permettre un gabarit suffisant des bâtiments agricoles - Les documents d’urbanisme doivent permettre la diversification des activités agricoles (accueil & vente à la ferme, fermes pédagogiques, etc.) et la production locale, notamment autour des villages (cultures spéciales, circuits courts, vente directe, alimentation locale, etc.).
Les documents d’urbanisme pourront notamment s’appuyer sur le Projet Alimentaire Territorial (PAT) porté par le Syndicat mixte Baie de Somme 3 Vallées.
- Le changement de destination des bâtiments agricoles sera autorisé (par exemple pour la création de gites ruraux, d’activités liées à la valorisation des produits du terroir, de circuits courts, etc.).
- Les documents d'urbanisme doivent permettre la reconversion en logement des anciens corps de fermes situés en cœur de village.
Les documents d’urbanisme tiendront compte des périmètres de réciprocité impactant la constructibilité de certains types d’exploitations agricoles.
- Les documents d’urbanisme locaux devront réaliser un diagnostic agricole comprenant un volet socio-économique et identifiant les friches agricoles. Ces diagnostics devront avoir une vision prospective, intégrant notamment les enjeux liés au changement climatique.
- Les documents d’urbanisme prennent en compte les possibilités de desserte des exploitations agricoles lors des nouveaux projets ou des OAP, en vue d’éviter les situations d’enclavement et de faciliter la circulation des engins agricoles sur le territoire (prise en compte dans l’aménagement des dimensions de la chaussée, des trajectoires de circulation, des carrefours et du mobilier urbain).
- Les documents d’urbanisme devront identifier et protéger les prairies permanentes avec un zonage adapté et/ou des prescriptions spécifiques.
Recommandations
- Les collectivités sont invitées à conforter filières agricoles ou économiques qui incluent l’agriculture.
- Les collectivités pourront élaborer des modes de production adaptés aux abords des captages via des outils de stratégie foncière.
La mise en œuvre d’outils de protection réglementaires sur les zones agricoles à enjeux est à encourager, surtout lorsque cellesci sont soumises à une pression foncière et urbaine importante. Cette mise en œuvre pourra s’effectuer au regard de la qualité agronomiques des terres.
Le Projet d'Aménagement Stratégique indique quant à lui : L’agriculture, la pêche et les activités traditionnelles du bord de mer forment le socle économique de Picardie Maritime. Leur protection et leur valorisation sont promues par l’ensemble des dispositions du SCoT. Avec l'ensemble des partenaires du monde agricole, l'objectif est de bien imaginer un projet territorial agricole, économique et alimentaire conçu comme un signal fort d'attachement des communes aux qualités et à la diversité des agricultures qu'offre l'étendue du territoire du SCoT. Pour cela, le projet de territoire vise 4 axes.
C3-1 : PROMOUVOIR L’IDENTITÉ AGRICOLE ET MARITIME DU PAYS DE LA BAIE DE SOMME
▪ L'identité est le premier volet du projet agricole et maritime, avec pour cible l'émergence d'une marque agricole territoriale capable de renforcer le lien producteur-consommateur, d'assurer aux exploitations une demande suffisamment soutenue pour investir et développer des activités nouvelles en fonction des saisons;
▪ Conforter les filières agricoles existantes qui font la renommée du territoire (lait, lin cultivé, élevage, betterave...)
▪ Favoriser le développement de la filière agro-alimentaire, créatrice d’emplois, de valeur ajoutée et de débouchés pour l’activité agricole et l’élevage
▪ Soutenir l'élevage au service des filières locales
▪ Valoriser, labelliser et commercialiser les productions agricoles locales au plus proche des consommateurs en soutenant le nouvel enjeu social, environnemental, économique et sanitaire qu’est la mise en place d’un Projet Alimentaire Territorial (PAT). Le PAT a pour principe de créer une entrée de projet de territoire à partir de l'alimentation de ses populations, de ses attentes en matière de productions locales (circuits courts, vente à la ferme) de ses engagements à soutenir les différentes filières (élevage ovins, maraîchage de la Vallée de la Somme, …) ;
▪ Appuyer et valoriser les filières locales issues de la pêche et de l'aquaculture et de leur transformation des produits ; ▪ Affirmer et renforcer les identités alimentaires patrimoniales à partir des grands terroirs terrestres et marins (agneaux de prés salés, pêche artisanale côtière, moules de la Baie de Somme, pêche à pied, végétaux marins comestibles, …) ; ▪ Organiser les points d'échanges/de partages entre exploitants en circuit court ;
▪ Créer un réseau de démonstrateurs des savoir-faire et de valorisation des productions locales, en lien avec les acteurs de transformation et les métiers de bouche du territoire, notamment la restauration
▪ Assurer l'équilibre économique des élevages dans les zones humides et dans les vallées du Vimeu en diversifiant les activités et en développant les outils de transformation permettant d'accroître la valeur ajoutée
C3-2 : FAIRE DES GRANDS ENSEMBLES AGRICOLES DES ÉLÉMENTS MAJEURS DU MAINTIEN ET DE LA REDYNAMISATION DES FILIÈRES AGRICOLES DE LA PICARDIE MARITIME
▪ En sauvegardant les prés et les espaces cultivés présents sur l'ensemble du territoire du Pays de la Baie de Somme pour favoriser le maintien de l'élevage dans les prés, pâtures et zones humides
▪ En encourageant l’instauration de périmètres de sauvegarde des terres agricoles (Zone Agricole Protégée), la mise en place de mesures agroenvironnementales et climatiques… ;
▪ En maîtrisant la consommation et l’artificialisation des espaces agricoles, aux abords des grands axes routiers, des entrées de ville et des périphéries d’agglomération avec l'instauration de limites pérennes entre urbanisation et campagne et en parvenant à faire reculer significativement la superficie des terres urbanisables à l'échéance des 20 prochaines années ;
▪ En concevant des projets d'aménagement qui intègrent un traitement paysagé permettant de préserver les villages-courtils et l'activité agricole (il s’agit notamment de prévoir l'implantation de haies au contact des espaces agricoles dans l'emprise des projets) ;
▪ En permettant le développement d'énergies renouvelables en concertation avec les usagers (population, agriculteurs, chasseurs, élus...) ;
▪ En protégeant et valorisant le potentiel agronomique avéré des petits espaces agricoles hérités (prés, zones humides, semi-bocage du Vimeu), afin d'éviter le détournement des fonctionsinitiales.
C3-3 : ACCOMPAGNER LA MISE EN PLACE D’ACTIONS FONCIÈRES LOCALISÉES POUR LA PRÉSERVATION DES IDENTITÉS BOCAGÈRES ET CONFORTER LA GESTION DES TERRAINS AGRICOLES
▪ Engager des réflexions sur les outils de maîtrise foncière au niveau des espaces identitaires du territoire (prairies, espaces boisés, zones humides, ceintures vertes végétales...) ;
▪ S'engager pour la réinstallation de nouveaux exploitants, en veillant au maintien de la vocation des sièges d’exploitation et en définissant les sites privilégiés pour l’accueil de nouvelles entités.
C3-4 : SOUTENIR LA TRANSMISSION DES CONNAISSANCES ET DES SAVOIR-FAIRE AGRICOLES
▪ Intégrer l’agriculture dans chaque composante du projet de territoire, notamment dans sa dimension territoriale et patrimoniale que mène la charte du Parc Naturel Régional Baie de Somme Picardie Maritime ;
▪ Soutenir les initiatives citoyennes de façon à encourager le lien entre la population et l’agriculture, dans le respect des métiers agricoles et des valeurs environnementales ;
▪ Promouvoir un modèle agricole durable qui intègre de façon transversale les dimensions sociale, culturelle, environnementale et économique de l’activité agricole (installation, transmission, pérennité des exploitations agricoles).
Coopération inter-PAT
Le PAT de la Communauté de communes Somme Sud Ouest, labellisé de niveau 2 est intervenu lors de la journée dédiée au PAT de septembre 2023 pour présenter l'ensemble des actions réalisées sur son territoire et donner à voir concrètement les réalisations portées par un PAT, notamment auprès des élus.
Pour l'instant, le PAT n'a pas engagé d'actions opérationnelles avec d'autres PAT mais cela pourrait être envisagé avec les territoires limitrophes ou du même département, notamment sur les produits issus des filières halieutiques ou encore pour créer des synergies concernant la petite logistique.
Coopération interterritoriale
PAT membre des réseaux
Moyens financiers et humains
Dispositifs financiers mobilisés
Moyens humains
Contact
Raphaëlle ULRYCH
0787614217
r.ulrych@baiedesomme3vallees.fr
Pôle environnement
chargée de mission agriculture et alimentation
Place de la Gare 80100 ABBEVILLE
Pour aller plus loin
Détail des sources
Limites administratives des communes : DGFiP et IGN - 2023 - Territoire
Habitants : INSEE - 2020 - Territoire
Communes : INSEE - 2023 - Territoire
Habitants /km2 : INSEE - 2020 - Territoire
%SAU : Agreste - 2020 - Territoire
Exploitations : ANCT - 2020 - Territoire
Exploitations bio : ONB et Agence Bio - 2020 - Territoire
%SAU en bio : ONB et Agence Bio - 2020 - Territoire
Chiffres OTEX : Agreste - 2022 - Territoire
Emission GES : ANCT - 2018 - Territoire