PAiT Ardèche Méridionale

Le territoire du PAiT Ardèche méridionale est avant tout rural et peu peuplé la majeure partie de l’année. 
L’attractivité touristique estivale basée sur des espaces naturels et culturels de grande qualité (patrimoine Unesco Grotte Chauvet, Géoparc, Haute Cévennes, Gorges de l’Ardèche et du Chassezac….) nuance ce propos pendant quelques mois de l’année (132 000 habitants en août !). 
L’Ardèche méridionale se caractérise par une agriculture de qualité, polyvalente, diversifiée et ancrée dans son territoire. Les agriculteurs maîtrisent le suivi de plusieurs élevages et cultures sur une même exploitation, près de 35% d’entre eux ont un ou plusieurs ateliers. 95% des jeunes qui s’installent misent sur la diversité des débouchés. 
Ces paysans composent avec des climats capricieux (inondation, sécheresse, incendie, glissement de terrain…) et des paysages rudes (pentes cévenols, plateaux calcaires). Toutes les communes de notre périmètre sont en aléas incendie, la forêt et le milieu semi-naturel couvrent 79% du territoire. 
Ces agriculteurs fabriquent des produits certifiés ou labellisés (3AOP, 2IGP, AB, HVE….), le plus souvent issus d’une première transformation à la ferme ou dans des outils collectifs privés ou publics. La vente directe est une réalité ancienne que ce soit sur des marchés de plein vent ou dans des magasins de producteurs (l’un des tous premiers crées en France en 1992 à Joyeuse « Les Bourrons Couchus »,). Les agriculteurs réalisent la promotion de leur activité au travers de multiples outils de valorisation notamment pédagogiques.  Cette capacité à être sur tous les fronts est un atout majeur car elle témoigne d’une grande force d’adaptation mais qui peut être à la longue usante si elle n’est pas soutenue. 
L’Ardèche méridionale souffre comme une grande partie de la France d’un déficit de production maraichère. L’enjeu n’est pas ici de vendre mais de pouvoir fournir en légumes les habitants permanents ainsi que le public touristique. Parallèlement ce territoire souffre d’une grande précarité (taux de pauvreté allant de 15.6 à 22.6% suivant les communautés de communes), aggravé en zone rurale dans les mobilités et l’accès à l’alimentation notamment des familles mono parentales.

Mais ce territoire est aussi riche de ses acteurs investis dans la transition alimentaire que ce soit au titre d’acteurs publics comme associatifs et privés. Ce dynamisme et cette diversité nous permettent de développer et de pouvoir pérenniser notre stratégie alimentaire.