Manger local CAP ou pas CAP, le projet alimentaire du Val de Saône

► Enjeux concernant le territoire et sa population : 
- Fuite des bassins de consommation au profit des « grandes villes » (Dijon et Dole). 
- Certains villages n’ont pas/plus de commerces de proximité. 
- Population répartie de façon hétérogène. 
- Des personnes âgées isolées et peu mobiles dans certains villages. 
- Un pouvoir d’achat moindre par rapport à la moyenne nationale. 
► Enjeux concernant l'agriculture locale : 
- Après l'âge d’or du maraichage début 1900, 2 guerres mondiales, l’exode rural, les difficultés de structuration de la profession, des produits du sud plus compétitifs, ont provoqué un long déclin qui amène au constat qu’il n’y a plus que quelques dizaines d’exploitations maraichères aujourd’hui. 
- La majorité des exploitations sont tournées vers les céréales et les grandes cultures (52%), suit le système de polyculture élevage (18%), les cultures légumières ne se situent plus qu’en troisième position (12,5%). 
- Enjeu fort de la protection de la ressource eau (captage). 
- Phénomène de concentration des exploitations agricoles avec 19% des exploitations possédant plus de 50% des terres. 
- Problématique d’installation transmission reprise (en 2010 57% des chefs d’exploitation avaient plus de 50 ans). 
- Débouchés déjà saturés pour certains producteurs, essentiellement à l'extérieur du territoire. Beaucoup de producteurs vont chercher les débouchés en « grandes villes » (Dijon et Dole). 
- Volonté des producteurs de développer de nouveaux débouchés (restauration collective, restaurateurs et/ou de nouvelles activités (hébergement, accueil à la ferme...) mais méconnaissance, manque de temps, logistique trop complexe et difficultés à se faire connaitre/identifier. 
- Structuration d’une filière locale complexe : craintes du collectif exprimées mais intérêt et attentes vis à vis de la dynamique territoriale. 
- Peu ou pas d’outils de production/transformation : volonté de davantage de maitrise sur la chaine de leurs produits (découpe notamment) mais également politique de rémunération juste permettant de se projeter autour de nouveaux projets. 
► Enjeux concernant l'offre et la demande alimentaire : 
- Offre et demande locale s’identifient mutuellement assez mal. 
- En GMS : très peu d’offre locale et/ou peu identifiée, difficultés d’identification des produits locaux quand présents en rayons. 
- En restauration commerciale : initiatives individuelles et flux tendus complexes à gérer pour les producteurs. 
- Sur les marchés communaux : peu adaptés aux horaires des travailleurs et/ou offre peu fournie, et multiplicité des marchés locaux pour les producteurs. 
- Petits commerces : les consommateurs doivent multiplier les points de vente pour obtenir « toute la gamme » souhaitée. 
- Mobilité : peu ou plus de commerces dans les « petits villages », et concentration de l’offre sur Auxonne et Pontailler. 
► Enjeux concernant la restauration collective : 
- Trouver des produits locaux en volumes suffisants. 
- Logistique des derniers kilomètres. 
- Produits doivent être adaptés aux contraintes de la restauration collective. 
- Contraintes budgétaires serrées. 
- Contraintes de temps. 
► Enjeux concernant les entreprises du territoire : 
- Fermeture de l’usine Orega Thomson à la fin des années 80 après 30 ans de présence sur Auxonne (500 salariés). 
- Fermeture de l’Aciérie d’Auxonne en 2008 (70 salariés). 
- Fermeture du site STL à Villers-les-Pots en 2014 (32 salariés), 3000 tonnes d’oignons déshydratés chaque année. 
- Provence Bourgogne (commerce de gros) transféré à Chalon-sur-Saône en 2015.
- Fermeture de l'entreprise France Mottes à Flagey-lès-Auxonne en 2021, qui commercialisaient auprès des maraichers depuis près de 40 ans des plants de légumes prêt à être transplantés pour la production.