PAT de la Communauté d’agglomération Hénin Carvin

Les enjeux relatifs à l’alimentation et l’agriculture sur le territoire de la CAHC sont nombreux.

L’agriculture :
Le territoire dispose d’une faible Surface Agricole Utile (SAU). Il est artificialisé à 53% de manière diffuse et est traversé par de grands axes routiers (A1, A21), ferroviaires et fluviaux. Son histoire industrielle a durablement marqué son identité paysagère, économique et sociale.
Ainsi les terres agricoles sont certes fertiles, mais parfois contaminés au perchlorate, aux pesticides et nitrates provenant d’autres sources de pollution et par endroits même sur-contaminés par endroits au plomb et au cadmium ce qui représente un danger direct pour l’alimentation et la santé des habitants, non seulement via les exploitations agricoles mais également via l’autoproduction.
Entre 2010 et 2020, le nombre d’exploitations agricoles a chuté de presque 30%, la surface agricole utile totale a diminué de 5% pour atteindre 3 523 hectares, et la surface agricole utile moyenne des exploitations a augmenté de 33% (de 57 à 76 ha), en lien avec une augmentation de 50% du nombre de grandes exploitations.

L’alimentation : 
En France, 20 à 25% des cancers sont attribuables à des facteurs nutritionnels dont 5% directement en lien avec une alimentation déséquilibrée et 5% liés à l’obésité. 
La CAHC est un territoire concentrant plusieurs problématiques de santé et est marqué par une importante surmortalité de la population (+31% par rapport à la moyenne nationale). L’espérance de vie à la naissance est parmi l’une des plus faibles à l’échelle régionale. 
On relève un taux d'obésité élevé (notamment chez les jeunes filles), un fort taux de personnes diabétiques à l'âge adulte (et une surreprésentation du diabète sucré dans les causes de décès). 
Dans le bassin de vie Lens-Hénin-Carvin, un peu moins de 20% (19,63%) des enfants scolarisés étaient considérés en état de surcharge pondérale en 2011. 
Les indicateurs de pauvreté, de chômage et de niveau de formation sont parmi les plus dégradés en France. 
La population (et en particulier les jeunes et les habitants des 12 QPV) concentre de multiples difficultés sociales, pauvretés et précarités (alimentaire, sociale, accès à l’éducation,...) dont on sait, via les nombreuses études sur le sujet, qu’elles influencent l'alimentation et donc la santé.