PAT de la communauté de commune de Douarnenez

À l’issue des 18 mois d’enquête, 5 grands enjeux apparaissent : Enjeu 1 : Soutenir l’installation de porteurs de projets agricoles et la conversion en agriculture biologique De nombreux agriculteurs sont proches de la retraite, des porteurs de projet veulent s’installer sur notre territoire. Il s’agit donc de faciliter la transmission des fermes pour que les terres n’aillent pas toutes à l’agrandissement, constituant ainsi des fermes qui deviendront intransmissibles du fait de leur trop grande surface. Faciliter l’accès au foncier et au bâti agricole, soutenir des porteurs de projet souvent non issus du milieu agricole, les aider à mûrir leur idée pour qu’elle devienne un projet viable. Le soutien à la conversion en agriculture biologique est également indispensable pour protéger la biodiversité locale, supprimer les émissions de gaz à effet de serre liés à l’usage des intrants chimiques, et récupérer la qualité de l’eau. Enjeu 2 : Développer les liens entre producteurs et consommateurs Sans le travail des agriculteurs, nous n’aurions pas de quoi nous nourrir. Cependant, du fait des problèmes de pollution liés aux modes de production actuels, les agriculteurs subissent de nombreuses critiques et en souffrent. Recréer des liens entre les agriculteurs et les mangeurs c’est créer des nouveaux débouchés pour les produits locaux (et peut-être donner envie aux agriculteurs de sortir des seuls circuits longs), permettre une meilleure rémunération des producteurs par la réduction du nombre d’intermédiaire et favoriser une meilleure reconnaissance de la profession agricole. C’est aussi une façon de renouer les liens distendus entre les hommes et la terre : je mange ce que la terre de mon territoire veut bien me donner. Enjeu 3 : Encourager l’auto-production alimentaire Dans cette même optique de renouer avec la terre, de sortir de notre condition d’hommes et de femmes modernes hors sol, l’auto-production est un enjeu essentiel : apprendre ce que signifie faire pousser une plante et le soin que cela nécessite. C’est également une façon d’assurer aux ménages un approvisionnement en produits frais de bonne qualité, non transformés, et à moindre coût, qui n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres avant d’arriver dans l’assiette. Pour peu que les potagers familiers soient bien pensés, ils peuvent par ailleurs constituer des espaces précieux de récupération de la biodiversité. Enjeu 4 : Accompagner les changements de mode de consommation alimentaire vers une alimentation moins carnée et moins transformée L’une des conditions pour arriver à une alimentation relocalisée et issue principalement de l’agriculture biologique est le fait de réduire la part des surfaces agricoles destinées à la production de produits animaux (viande, lait). Cela est également une chose souhaitable pour la santé : moins de produits gras, moins de viande, moins de produits transformés, moins de sucre, davantage de légumes et de légumineuses, ce sont là souvent les indications des diététiciens. Pour faire évoluer nos régimes alimentaires, encore faut-il savoir comment cuisiner des repas sans viande ou des repas avec des légumineuses et où trouver les protéines dont nous avons besoin ? Enjeu 5 : Favoriser l’accès à tous à une alimentation saine et locale L’alimentation saine et locale ne doit pas être l’apanage des classes moyennes et aisées de la société. Tout le monde devrait avoir accès à ce type d’alimentation. La collaboration avec les cantines, les structures de l’aide alimentaires et de la solidarité, les agriculteurs est essentielle pour assurer cette accessibilité à tous. L’éducation à l’alimentation à destination de tous est également un levier à travailler.