PAT de la Communauté de Communes du Volvestre

La Communauté de Communes du Volvestre compte environ 400 exploitations offrant une agriculture très diversifiée. Une grande partie des terres du Volvestre est dédiée aux cultures céréalières, relativement bien intégrées aux circuits longs, notamment dans la vallée de la Garonne. Les coteaux sont eux historiquement orientés vers l’élevage bovin. L'élevage est cependant en mutation, avec l’arrivée de nouvelles productions, notamment en caprin, ovin ou avicole. N’oublions pas la filière palmipède installée depuis plus d’un siècle sur le territoire et participant à la renommée de la cuisine du Sud-Ouest. Enfin le maraîchage occupe encore peu de surfaces mais tend à se développer avec de nombreuses installations en maraîchage bio et diversifié sur de petites surfaces. 

Le territoire a conservé son caractère rural avec un cadre de vie agréable porté par une agriculture peu intensive et source d'emplois (l’agriculture représente 5% des emplois du Volvestre). Le territoire est aussi pionnier sur l’agriculture biologique avec 25% des exploitations qui ont la totalité ou une partie de leurs terres en bio, alors que la moyenne nationale est de seulement 11%. Enfin, nombreux sont les repreneurs qui ne sont pas issus du milieu agricole à venir s’installer sur le Volvestre. Ils sont souvent tournés vers les circuits-courts et soucieux de l’impact de leurs pratiques sur l'environnement.

Cette économie agricole ne pourra se maintenir sans l'installation de nouveaux agriculteurs puisque le territoire a une vraie contrainte de vieillissement des exploitants qui s’ajoute à un accès aux terres difficile. Cette thématique est en lien très étroit avec l’artificialisation des terres agricoles, l’agriculture étant en concurrence avec de nombreux projets de développement du territoire, ce dernier bénéficiant d'une position avantageuse, à proximité des grands axes et de la métropole toulousaine. En 2024, Carbonne a fait l'actualité puisque c'est depuis les coteaux du Volvestre que s'est déployé un mouvement national de revendications diverses, preuve, s'il en fallait que les filières locales, et notamment l'élevage, sont confrontées à de nombreux défis.

La Communauté de Communes souhaite développer l'approvisionnement local de la restauration collective pour permettre d'exploiter des débouchés pertinents à la fois du point de vue des communes et de celui des agriculteurs, chacun ayant intérêt à jouer la carte de la proximité. L’introduction de produits dits durables et locaux dans les plus de 6000 repas servis chaque jour dans la restauration collective du Volvestre est ainsi une priorité. En complément, le potentiel des opérateurs économiques alimentaires du territoire (commerces alimentaires, transformateurs, marchés de plein vent, restaurateurs, …) ne doit pas être négligé, et des actions de rapprochement entre l'offre locale et la demande sont prévues.

Le renouvellement des générations est un enjeu majeur pour l’agriculture, en France comme dans le Volvestre, où plus du tiers des exploitants vont prendre leur retraite d’ici 2030 alors que les reprises sont de moins en moins fréquentes dans le cadre familial. Le risque de concentration d’une part et d’enfrichement d’autre part sont importants, en particulier concernant les exploitations en élevage qui requièrent un capital important à l’installation. En lien avec l’enjeu de maintien des prairies sur son territoire, et au vu de l’importance du secteur bovin en Volvestre, le PAT priorisera dans un premier temps ses actions sur la transmission des exploitations d’élevage. On constate également une artificialisation plus importante dans la vallée de la Garonne, le long de l’autoroute et de la voie ferrée et dans les communes du nord du territoire. Or les terres alluviales de la vallée sont propices à l’agriculture et seraient plus adaptées pour du maraîchage que les coteaux, moins impactés par l’urbanisation. À l’inverse, ces derniers subissent l’enfrichement. À travers la gestion des documents d’urbanisme, les collectivités locales ont directement la main pour mettre en œuvre une politique ambitieuse de protection et de valorisation du foncier agricole, pouvant notamment activer des outils spécifiques (PAEN, ZAP…).