PAT de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois

La Communauté de l’Auxerrois est composée de 29 communes. Auxerre est la Ville centre, urbaine, tandis que les communes périphériques de la première couronne sont fortement urbanisées, tant en zones résidentielles qu’au niveau des zones d’activités. Les communes deviennent plus rurales à mesure de leur éloignement de la ville centre. La population est de 69500 habitants. Elle composée de 30% de retraités, et de 30% de familles monoparentales. Le taux de pauvreté est dans la moyenne nationale, mais 2 à 3 fois supérieurs dans les quartiers prioritaires politique de la Ville. L’offre alimentaire est inégale en répartition géographique, en qualité, en diversité et disponibilité de l’offre de proximité, et en accessibilité économique. La précarité alimentaire est aggravée par 3 freins majeurs : précarité économique, manque de mobilité, et une éducation alimentaire limitée. Les structures de l’aide alimentaire sont très mobilisées, mais confrontées à plusieurs défis :  Rapprocher physiquement les publics vulnérables de l'aide alimentaire en privilégiant l'aller-vers (relais de proximité, offre alimentaire itinérante, structures mobiles…)  Renforcer l'éducation alimentaire pour accompagner l'évolution des habitudes alimentaires vers des pratiques plus saines  Développer les approvisionnements en quantité et qualité, notamment par un rapprochement avec les producteurs locaux  Renforcer les moyens humains (bénévoles notamment) et logistiques  Développer les coopérations et la coordination du réseau d'aide alimentaire pour une meilleure efficacité, lisibilité et visibilité Le souhait de développer l’offre en produits locaux est avéré, tant parmi les artisans, les circuits spécialisés, ou bien les GMS. L’expérience montre la nécessité de faciliter le rapprochement des producteurs et acteurs de la distribution, par une mise en relation, et un accompagnement à la mise en place de partenariats. 44% des exploitations de la communauté de l’Auxerrois sont engagées dans des circuits courts. La vente à la ferme est le principal mode de vente directe. A contrario, les marchés de plein vent sont peu dynamiques, avec une faible représentation des producteurs locaux, il existe peu de démarches collectives, et on constate un manque de structures pour regrouper l’offre locale et y faciliter l’accès. Les défis identifiés sont de :  Développer des points de vente alimentaire de produits locaux dans la ville d’Auxerre  Redynamiser les marchés de producteurs La restauration collective pèse 25% de la consommation hors domicile. Elle compte 85 établissements scolaires de la maternelle au Lycée. Les établissements des communes sont majoritairement en délégation de service public, tandis que ceux des collèges et lycées sont en gestion directe. La restauration collective peut notamment compter sur le groupement régional d’achat public Nord Bourgogne, la plateforme manger bio Bourgogne Franche-Comté, et agrilocal89, pour faciliter l’introduction de produits locaux et sous signe de qualité. Malgré tout, on constate un manque de diversité, de quantité et de régularité dans l’offre locale, des surcoûts logistiques pour les producteurs et les établissements. Les établissements sociaux et médico-sociaux font l’objet de contraintes budgétaires fortes. Par ailleurs, la cuisine centrale d’Auxerre montre des signes d’obsolescence. L’agriculture est marquée par un faible nombre d’élevages, la prédominance d’exploitations en grande culture et en viticulture, et quelques exploitations en arboriculture et maraîchage. Dans 23% des exploitations, le chef d’exploitation a plus de 60 ans. 1/3 ne prévoit pas de prendre sa retraite, et 1/3 n’a pas de projet de reprise. Les principaux enjeux concernent l’installation, la transmission et le foncier, l’environnement et le dérèglement climatique, les circuits courts, et la structuration de filières. 3 défis ont été identifiés :  Connaître, préserver et orienter le foncier  Anticiper les transmissions, notamment des exploitations d’élevage, en bio…  Installer des porteurs de projets sur des productions prioritaires (légumes, volailles… et compatibles avec la préservation de l’environnement) Le territoire n’est pas autonome pour son alimentation, notamment sur les productions animales. Il ne compte que peu d’unités de transformation agroalimentaire. Si les circuits courts semblent bien établis, il conviendrait de développer de nouveaux débouchés, de créer des dynamiques collectives permettant d’optimiser le travail des agriculteurs, et de communiquer.