Pays de la Loire
Vendée
CONTEXTE AGRICOLE
Une production agricole diversifiée…
Sud Vendée Littoral est un territoire majoritairement agricole avec 75% de surfaces agricoles utiles (SAU) répartie de la manière suivante : 44% de grandes cultures, 17% en polyculture élevage et 39% en élevage (bovin allaitant, bovins lait, porcins, volailles…).
Les nombreuses spécificités du territoire sont intimement liées à la diversité de son paysage :
- Une partie plaine céréalière autour de Luçon ;
- Une partie marais mouillé et desséché sur la partie sud du territoire avec de nombreuses prairies permanentes et temporaires, la présence d’élevage et de nombreux enjeux environnementaux (au cœur du marais poitevin) ;
- Une partie bocage autour de Saint-Jean-D’Hermine ;
- Une façade maritime avec les communes de L’Aiguillon-la-Presqu’île et la Tranche-sur-Mer avec une production maritime spécialisée (tourisme, pêche en mer, ostréiculture, mytiliculture…) ;
- Une partie viticole autour de Rosnay et Mareuil-sur-Lay-Dissais (fiefs vendéens).
- Et aussi de nombreuses cultures spécialisées : melons, arboriculture, maraichage, semences…
Menacée par l’enjeu du renouvellement….
Depuis 2000, plus d’une exploitation sur deux (55%) a disparu ; ceci conduisant parfois à l’agrandissement de structures ou la mise en place de structures sociétaires. Le nombre d’exploitants a aussi diminué depuis 20 ans, passant de 1662 exploitants à 710 soit une baisse de 57%.
Depuis 2000, le nombre d’exploitations et d’exploitants sur la Communauté de communes a diminué et pose un réel problème sur le renouvellement des générations.
Pourtant d’une qualité reconnue.
La région Pays de la Loire est l’une des principales régions françaises de production de produits de qualité avec 164 signes d'identification de la qualité et de l'origine (SIQO) (hors agriculture biologique) et 4 745 exploitations (soit 21,5%) engagées en 2020. Sur la Communauté de communes Sud Vendée Littoral, on compte 194 exploitations engagées (hors agriculture biologique), représentant 38,5% des exploitations du territoire.
110 exploitations sont orientées en agriculture biologique sur la Communauté de communes Sud Vendée Littoral sur une superficie de 7 488 ha soit 10% de la SAU totale, légèrement inférieure à la moyenne départementale de 10,7%.
La marque valeur parc du marais poitevin n’est pas un signe officiel de qualité mais elle met en avant des produits, savoir-faire et services du territoire obéissant à des référentiels spécifiques auprès des consommateurs de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable.
En 2022, on dénombre 83 exploitations commercialisant tout ou partie de leur production alimentaire en vente directe. Cela représente 16,5% des exploitations du territoire (20% à l’échelle régionale). Une association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) est présente sur le territoire, à Saint-Denis-du-Payré « Le Bonheur est dans le panier » créé depuis 2011.
Un contexte socio-économique tendu
Le territoire connaît une densité de population plus faible que la moyenne nationale. La population est inégalement répartie sur 3 zones distinctes, que sont le littoral et la commune de Luçon, le couloir urbain du Nord-Ouest au Sud-Est et le reste du territoire très peu dense.
La population a augmenté ces dernières années (+1,1% par an entre 1990 et 2016), mais l’augmentation n’est pas homogène sur le territoire. La tendance est au vieillissement, avec une part de retraités supérieure à celle du département, ce qui est source de nombreux enjeux et défis : adaptation des logements, développement de structures d’accueil, accès aux services …
Même si l’activité agricole est répartie équitablement sur l’ensemble du territoire, les emplois se concentrent principalement autour de Luçon (pour le tertiaire notamment), Mareuil-sur-Lay-Dissais et Saint-Jean-D’Hermine (pour l’industrie notamment avec son parc d’activité le « vendéopôle »).
On comptabilise 32% des communes, situées dans le Nord du territoire pour la plupart, ne possédant aucun ou un unique commerce de proximité : la nécessité de se déplacer depuis ces communes, déjà plus concernées par la pauvreté, est d’autant plus importante. Dans un contexte de crise inflationniste, le territoire doit prévenir, à l’échelle territoriale, la montée de la précarité alimentaire.
Au sein d’un écrin environnemental sensible
Les espaces naturels sont diversifiés, avec la côte vendéenne, le marais poitevin, la Plaine du bas
Poitou, le bocage du Lay et de la Vendée et les marches du Bas Poitou. Plus des ¾ de Sud Vendée Littoral sont constitués de réservoirs de biodiversité Sud Vendée Littoral et des mesures de protection nombreuses ont été déployées sur le territoire pour préserver cette richesse (une zone humide reconnue à l’internationale avec le label Ramsar au sein du parc naturel régional du Marais poitevin, une zone Natura 2000, les réserves naturelles nationales régionales ainsi que les espaces naturels sensibles gérés par le Département de la Vendée, …).
Ce patrimoine naturel singulier et attractif constitue une des forces du territoire et nécessite une attention particulière pour y faire cohabiter les nombreuses activités économiques.
BILAN DU Projet Alimentaire Territorial 1 (2022-2025)
L’élaboration du PAT à l’échelle de Sud Vendée Littoral s’est déroulée de la manière suivante :
- Mi 2022 à mi 2023 (6 mois) : Diagnostic agricole et alimentaire réalisé par la Chambre d’Agriculture Pays de Loire : Analyse de l’offre et la demande alimentaire ;
- Mi 2023 à fin 2023 (12 mois) : Émergence d’une stratégie territoriale et organisation et tenue d’ateliers participatifs et thématiques ;
- 2024 à mi-2024 (6 mois) : Finalisation d’un plan d’actions opérationnel
- 23 Mai 2024 : approbations du projet alimentaire territorial à l’unanimité en séance du Conseil communautaire ;
- Été 2024 : lancement des 1ères actions du PAT (diffusion du 1er guide des producteur, élaboration du schéma intercommunal de la restauration collective, …).
- A partir de fin 2024 et 2025 : travail en lien étroit avec la cuisine centrale sur l’approvisionnement en produits locaux.
Parmi les actions les plus emblématiques pour le territoire, on peut noter les suivantes :
- L’élaboration d’un schéma intercommunal de la restauration collective en direction des primaires. La Communauté de Communes bénéficie d’une cuisine centrale (en service commun) qui produit entre 1000 et 1300 repas par jour à destination d’une partie des cantines municipales du territoire, centres de loisirs et maisons de l’enfance intercommunales. Nous avons une volonté affirmée de faire progresser ce service au cœur de notre projet alimentaire territorial en répondant aux exigences de la loi Egalim, en développant l’achat de denrées alimentaires en circuits courts et en communiquant d’avantage avec les communes, familles et enfants sur l’origine des aliments préparés au sein de notre cuisine centrale.
- La valorisation des producteurs locaux et l’accompagnement des circuits cours de proximité à travers notamment un partenariat avec la chambre d’agriculture des Pays de la Loire afin de sensibiliser les producteurs sur les possibilités de vente à la ferme mais aussi sur la création de petites unités de transformation individuelles ou collectives pour mieux valoriser leur production et diversifier la gamme des produits proposées à l’échelle du territoire.
- La lutte contre le gaspillage alimentaire à l’échelle du territoire au sein de la restauration collective (cantines scolaires, centres de loisirs, maisons de l’enfance, EHPAD…) mais aussi en lien avec les familles afin de mieux identifier les sources de gaspillage alimentaire et proposer un plan d’action adapté pour lutter contre ce gaspillage de ressources. Cette action est également intimement liée à la lutte contre la précarité alimentaire en développant le lien entre les producteurs locaux, les grandes surfaces et les associations caritatives pour les dons et achats de denrées alimentaires à destination des bénéficiaires dans un objectif d’accéder à des denrées alimentaires de qualité diversifiées et à moindre coût.
Ce plan d'actions a été conçu afin de toucher des publics cibles divers : publics scolaires et enfance-jeunesse, grand public, population touristique, agriculteurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs commerciaux et collectifs.
L’ensemble de ces actions sont réajustées selon les priorités proposées par la gouvernance du PAT.