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Le 4e Focus France PAT « PAT et politiques de santé » est sorti en juillet 2025.

Les Focus sont des publications relativement courtes (entre 10 et 16 pages) qui font le point sur une des dynamiques associées aux PAT.

Découvrez l’ensemble de l’étude en cliquant sur la photo ci-dessous.

« PAT et politiques de santé » est le sujet de ce 4 e numéro. La santé publique est profondément liée à notre modèle alimentaire. En France, 80 % des décès prématurés sont liés à des maladies non transmissibles dont une part importante est attribuable à une alimentation déséquilibrée. Parallèlement, la précarité alimentaire progresse : 16 % des Français déclaraient en 2022 ne pas avoir accès à une alimentation suffisante ou de qualité. Ce contexte accentue les inégalités sociales de santé, les personnes les plus modestes étant les plus exposées aux risques nutritionnels.

Au-delà de l’entrée productive et alimentaire, qu’en est-il de l’objectif de santé publique et de justice sociale dans les PAT ?

Les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) peuvent jouer un rôle dans cette dynamique en structurant des systèmes alimentaires locaux, durables et inclusifs. Ils permettent de relocaliser la production, de renforcer l’autonomie des territoires, de faciliter l’accès à une alimentation de qualité pour tous et de mobiliser les acteurs locaux autour d’une vision commune de la transition.

Relier alimentation, santé et territoires constitue aujourd’hui un levier stratégique pour répondre aux enjeux croissants de santé publique. L’intégration des problématiques sanitaires dans les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) permet de dépasser les approches sectorielles, en agissant simultanément sur la qualité de l’alimentation, les inégalités sociales de santé et la durabilité des systèmes alimentaires.

Mais cette intégration reste encore trop souvent partielle ou cloisonnée. Pour qu’elle devienne une réalité structurante, il est indispensable de renforcer la coopération entre programmes nationaux (SNANC, PNNS, PNA) et initiatives locales, via une articulation renforcée entre PAT et Contrats Locaux de Santé (CLS). Dans ce sens, les financements des ARS pourraient être fléchés vers l’alimentation et/ou l’animation des dispositifs d’éducation alimentaire pour favoriser la mutualisation des actions et leurs dynamiques.

Cela passe par une gouvernance partagée, des indicateurs communs, et surtout, par la mise en place de dispositifs de financement pérennes. C’est à ce prix que les territoires pourront devenir des moteurs de transformation pour une alimentation plus juste, plus saine et véritablement au service de la santé de tous.