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Ce webinaire a eu lieu le mardi 3 juin 2025 de 14h à 16h25. Il a été enregistré et est disponible en rediffusion sur la chaine YouTube France PAT.

Le sujet du webinaire est d’interroger le rôle des Projets Alimentaires Territoriaux dans l’accompagnement de la résilience alimentaire en Outre-mer.

Les territoires d’Outre-mer, marqués par leur éloignement et la vulnérabilité de leurs écosystèmes face aux crises alimentaires et économiques, présentent des spécificités qui rendent cette question particulièrement cruciale Leur forte dépendance aux importations alimentaires et agricoles accentue la nécessité de stratégies adaptées pour renforcer leur autonomie et garantir un système alimentaire résilient. Leur forte dépendance aux importations de produits alimentaires et agricoles accentue la nécessité de stratégies adaptées pour renforcer leur autonomie et garantir un système alimentaire résilient. 

Dans ce cadre, les Projets Alimentaires Territoriaux se révèlent être des leviers stratégiques essentiels. Par leur approche globale, ils favorisent le développement des filières locales, la promotion d’une production agricole adaptée aux spécificités climatiques et culturelles, la réduction de la dépendance aux importations, la mobilisation de la commande publique et la mise en place de politiques éducatives cohérentes sur l’alimentation. 

Ce webinaire a permis d’aborder plusieurs enjeux essentiels :

  • Comment les PAT peuvent-ils intégrer la résilience alimentaire et encourager une prise de conscience collective dans les territoires d’Outre-mer ? 
  • Quelles stratégies pour accompagner les filières agricoles et les producteurs locaux ? 
  • Quel rôle spécifique les PAT peuvent-ils jouer dans cette dynamique ? 

Retour sur le programme du Webinaire :

Introduction

Louison Lancon Daumas, cheffe de projets et co-fondatrice de Let’s Food 

Echanges et témoignages des PAT des Outre-mer :

  • Karen Toris, Responsable Ruralité et Agriculture, PAT de l’Espace Sud Martinique  
  • Reine-Claire Galmar, Responsable du service Ville en Transition, PAT de L’Entre-Deux La Réunion  
  • Danylo Tailame, agriculteur à La Réunion et président de l’association de producteurs « Ici, c’est Péi »  

Perspectives globales : Territorialisation des politiques publiques alimentaires dans les Caraïbes 

  • Pamela Obertan-Mousson, chercheuse engagée, docteure en science politique à l’Université des Antilles et en droit à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) 

Et retrouver également une vidéo spécialement conçue pour le webinaire, vous découvrirez une présentation du Projet Alimentaire Territorial de Port-Louis.

La vidéo, aborde le contexte territorial du PAT : une forte dépendance aux importations dominées par quelques acteurs privés, et une production alimentaire locale insuffisante. Les enjeux majeurs incluent la reterritorialisation des systèmes alimentaires ainsi que la lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire.

Pour répondre à ces défis, les acteurs du territoire ont analysé le système alimentaire de proximité, notamment en cherchant des solutions territoriales à l’échelle de la communauté d’agglomération CANGT et de la Guadeloupe. Ils ont également évalué la capacité des agriculteurs de Port-Louis à s’intégrer dans une dynamique de transformation et de structuration.

Dans un contexte où environ 90 % des besoins alimentaires de la Guadeloupe sont couverts par des importations contrôlées par quelques groupes privés, la ville de Port-Louis ambitionne, à moyen terme, de faire reconnaître la pénurie alimentaire comme un risque majeur. Pour cela, elle s’appuie notamment sur une subvention privée obtenue auprès de la fondation Carasso et sur le développement des productions DJEMN (cultures traditionnelles endémiques résistantes aux aléas, offrant des qualités et quantités nutritives significatives) comme un levier essentiel pour lutter contre ce risque. L’objectif est de mieux comprendre le modèle de système alimentaire territorial et, à terme, de favoriser la coopération entre les différents PAT de Guadeloupe afin de réduire la dépendance alimentaire.

Pour y parvenir, plusieurs actions sont mises en place :

Développement du DJENN avec une ambition tournée vers le tourisme gastronomique, mettant en avant deux valeurs clés : authenticité et innovation.

Création d’un groupe de réflexion avec les agriculteurs de la CANGT.

Mise en place du consortium DJENN, structuré autour de quatre axes stratégiques.